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Psychomécanique du langage et Philosophie pour les enfants

    1. [1] Université Laval
  • Localización: Childhood & Philosophy, ISSN-e 1984-5987, Vol. 9, Nº. 18, 2013, págs. 273-295
  • Idioma: francés
  • Enlaces
  • Resumen
    • Dans son dernier livre théorique paru en 2003, Thinking in Education, Matthew Lipman indiquait qu’en philosophie pour les enfants, nous avons besoin d’une théorie des actes la pensée, car sans elle le travail, qui attend ceux et celles qui pratiquent cette discipline et qui ont à cœur de mettre l’accent sur la formation de la pensée en action, risque d’être sans effet appréciable. Pour faire un pas dans cette direction, il semblait clair à ses yeux qu’il serait approprié de tenir compte, notamment, des recherches qui se sont intéressés aux locutions performatives. Car, ajoutait-il, le langage est, en un sens, une carte de l’esprit. Dans cet article, je souhaite faire un pas de plus, m’engager dans le chemin tracé par Lipman, mais en faisant appel cette fois à un linguiste, Gustave Guillaume – et la science linguistique dénommée psychomécanique du langage - qui a consacré l’essentiel de ses efforts, en tant que linguiste, à comprendre comment la pensée construit le langage en se construisant par le langage. Dans un premier temps, j’exposerai les principales articulations de la théorie de Guillaume concernant le langage, en me concentrant sur les distinctions qu’il y a lieu d’établir entre la langue et le discours. Ces deux réalités s’opposent à plus d’un égard. Ainsi, par exemple, alors que la langue est une chose qu'on emploie, le discours est le lieu de l'emploi que l'on fait de la langue. De plus, alors que la langue est le résultat d'une construction qui s'étale sur un espace de temps très long, le discours est un ouvrage dont le temps de construction est relativement très court. Qui plus est, au moment où le sujet parlant entre en activité de langage il a devant lui un discours à construire alors qu'il possède en lui une langue déjà construite. Dans un second temps, en m’appuyant sur les distinctions préalablement établies, j’examinerai comment ces différentes articulations prennent forme dans le jeu subtil des articles un et le en français, en montrant de quelle manière cette catégorie grammaticale représente une variation du concept qui n’est pas à confondre avec celle que les logiciens reconnaissent habituellement sous les termes de compréhension et extension du concept. Troisièmement, j’inviterai le lecteur à imaginer ce qu’il en aurait été du premier roman de Lipman – La découverte de Harry – si ce dernier avait connu la théorie linguistique de Gustave Guillaume concernant les articles. Cela aurait peut-être conduit Lipman à écrire une toute autre version de son roman philosophique. Imaginant ce que cela aurait pu donner pour quelques-uns des chapitres de ce roman, nous tenterons alors de nous mettre dans la peau du personnage principal – Harry – et de voir comment il aurait pu être conduit, aidé par ses pairs, à entrevoir que son entreprise de questionnement touchant la pensée propose, somme toute, un renversement complet dans le monde de l’éducation.


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