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Resumen de Les enjeux du traduire: penser « l’entre » dans la distance à l’autre. Le cas de la traduction française du roman d’El Aswany

Fayza El-Qasem

  • English

    If subversion is the questioning of the relevance of a model or a posture, to what extent does the translation of a subversive novel—pilloried by the guardians of the traditional order of things—, fulfill its role by opening up the possibilities of the original, by freeing itself from the translational norms of its time, and by giving reader a chance to apprehend the singularity and universality of the Other? One way is to move away from dualisms informed by the principle of separation/exclusion that lead to cultural homogenisation and over-identification. Translators must choose how to negotiate the decentering that takes place between the source language-culture and the target language-culture, according to their representation of the reader, construed either as open to the universal or, conversely, eager to open up to distant horizons, in a way that nonetheless remains familiar.

    To what extent does the French version of Egyptian author El Aswany’s novel, J’ai couruvers le Nil (Actes Sud, 2018), translated by Gilles Gauthier, convey the original’s subversive style and content? Rather than pointing to the inadequacies of his translation, our objective is to analyse the representational issues it raises and their effects on the target culture’s image of the Other. We will present the strategies used by Gauthier in certain passages, in order to shed light on his posture with regard to otherness.

  • français

    Si la subversion est la remise en question d’un modèle ou une posture qui en questionne la pertinence, dans quelle mesure la traduction d’un roman subversif, cloué au pilori par les gardiens de l’ordre traditionnel, remplit-elle son rôle, en ouvrant les virtualités de l’oeuvre originale et en donnant à lire l’Autre dans sa singularité et son universalité? Un des chemins consiste à sortir du dualisme qui postule un principe de séparation/exclusion, d’homogénéisation d’une culture et de sa sur-identification. C’est donc au traducteur de choisir les moyens de négocier le décentrement qui s’opère entre la langue-culture source et la langue-culture cible, en fonction de sa représentation de son lecteur, qu’il peut voir comme ouvert à l’universel ou, au contraire, comme désireux de s’ouvrir vers des horizons lointains, mais d’une façon qui lui reste familière.

    Dans quelle mesure la traduction française du roman de l’auteur égyptien El Aswany, J’ai couru vers le Nil (Actes Sud, 2018), réalisée par Gilles Gauthier, transmet-elle le style et le contenu subversifs de l’original? Plutôt que de montrer les insuffisances de l’oeuvre traduite, nous proposons de nous confronter aux enjeux représentationnels de la traduction et à leurs effets sur l’image de la culture cible. Nous présenterons les stratégies utilisées par Gauthier dans certains passages, à même d’éclairer sa posture et d’interroger son rapport à l’altérité.


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