Exchanges between the New and Old Worlds: Maize, potatoes, tomatoes and cacao. -- The history of food is the history of repeated choices guided by a nearly Darwinian process of natural selection. These choices are part of a process of adaptation to others. Foodstuffs from the New World were not just products coming from an unknown land; they also reflected the societies that had originally grown and eaten them. The curiosity aroused by their discovery usually yielded to a wariness or even repulsion that took several centuries to overcome. In a way, the American experience forced the inhabitants of the three old continents to redefine a unity that did not just concern the human community but the uniqueness of nature. Four exemplary cases are presented: maize, potatoes and tomatoes were successfully adapted to the temperate climate in Europe and elsewhere, whereas cacao has remained a tropical plant
L'histoire de l'alimentation est l'histoire de choix répétés, guidés par un processus quasi darwinien de sélection naturelle. Toutefois ces choix s'effectuent aussi dans le cadre d'un processus d'adaptation face à l'altérité. Les nourritures du Nouveau Monde n'ont pas seulement été les produits particuliers issus d'une terre auparavant inconnue, mais également le reflet des sociétés qui les avaient originellement cultivés et consommés. À la curiosité suscitée par leur découverte a généralement succédé une méfiance, voire une répugnance, qu'il aura fallu plusieurs siècles pour vaincre. L'expérience américaine obligeait en quelque sorte les habitants des trois autres « vieux continents » à repenser une unité qui n'était pas seulement celle d'une communauté humaine. Elle était aussi celle de l'unicité de la nature. Quatre cas de figure sont présentés ici : le maïs, la pomme de terre, la tomate, qui ont réussi à s'acclimater en Europe ainsi que sur d'autres terres tempérées ; et le cacao qui, lui, a préservé ses caractéristiques de denrée tropicale.
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