Bernadette Rey Mimoso-Ruiz (coord.)
L'arbre, intermédiaire entre les dieux et les hommes constitue « une épiphanie de la vie cosmique » (Mircea Eliade). Si l'on peut distinguer plusieurs groupes de la représentation sacrée de l'arbre dans les cultes les plus anciens, la distinction essentielle repose sur la nature des feuillages caducs ou persistants qui renvoient pour l'un, au cycle perpétuel de la vie, lui accordant une valeur dynamique et, pour l'autre, à une vision plus concrète de l'éternité, apte à incarner la présence permanente de la divinité. Mais il n'est pas que spirituel, tant des liens l'unissent à l'évolution humaine, devenant tour à tour combustible, matériau de construction, avant de se modeler sous les doigts experts des ébénistes et des sculpteurs ou de disparaître pour renaître sous la forme de pâte à papier, support de la diffusion du savoir. De par la variété des essences il s'accorde aussi aux variétés des civilisations qui, à l'identique, varient selon les latitudes. Ce numéro spécial examine l'arbre, son état et sa symbolique dans des études franco espagnoles qui convoquent mythes antiques, arts et littérature et jusqu'aux récits de voyage renouvelant l'aspiration à un éden méditerranéen.
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