Dans l’avant-propos de l’Album d’un voyageur, préfiguration de la première Année de pèlerinage (Suisse), Liszt écrit avoir « essayé de rendre en musique quelques-unes de [s]es sensations les plus fortes, de [s]es plus vives perceptions » face à la nature. Nous proposons d’utiliser le cadre de la phénoménologie hégélienne pour étudier le rôle des paysages qui l’ont inspiré, mais aussi les illustrations de la première édition. Liszt déclare en être satisfait, sauf de celle pour Vallée d’Obermann qu’il considère comme un « contresens ». L’œuvre n’est en effet pas liée à la géographie, mais à Obermann de Senancour, dont il cite un extrait dans la partition (avec des vers de Byron). Il décrit aussi le « paysage funèbre désolé » qui conviendrait à la pièce et donne en exemple les paysages grecs de Carl Rotmann.
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