Diversité du patrimoine, diversité des cultures. Dès les débuts de la mise en oeuvre de la Convention du patrimoine mondial, ces deux données ont été prises en compte. L’apport de la Conférence de Nara et des réunions qui l’ont suivie est d’avoir permis à toutes les régions du monde de les approfondir et de mettre en lumière la nécessité d’une application souple du test de l’authenticité. Dans cette heureuse évolution, Herb Stovel a rempli un rôle majeur. Mais c’est surtout l’adoption de la «Stratégie globale» qui a ouvert la Liste du patrimoine mondial à des sites beaucoup plus nombreux et divers en vue de lui donner une meilleure représentativité des nations et des cultures. Cette large extension et la relativité admise dans le test d’authenticité posent toutefois des problèmes: identification des biens culturels, interprétation, gestion de sites urbains ou paysages habités, projets de reconstruction. Pour assurer la crédibilité de la Convention, il importe d’éviter les tentations de replis identitaires et les pratiques de conservation mercantiles ou sauvages, pour élaborer en commun des principes de conservation de portée universelle s’inscrivant dans le courant des coopérations internationales multilatérales, au service des buts de l’UNESCO.
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