Délocalisations, croissance et mouvements sociaux en Thaïlande

• Voravidh Charoenloet ^[1]
  1. [1] Chulalongkorn University

     Chulalongkorn University

     Tailandia

     
• Localización: Alternatives Sud, ISSN 1026-2253, Vol. 2, Nº. 1, 1995 (Ejemplar dedicado a: Emploi, croissance et précarité), ISBN 2-7384-2997-1, págs. 17-30
• Idioma: francés
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• Resumen

  • De 1960 à 1990, la Thïlande a été le têmoin d'une rapide industrialisation. Le commerce du pays est passé d'une dépendance des exportations agricoles à celle des produits manufacturés et du tourisme sexuel. La part des exportations de biens manufacturés dans le total des produits exportés est passée de 2,4% en 1961 `plus de 80% en 1990. La croissance réelle annuelle entre 1960 et 1990 avoisine les 7%. La plupart des économistes libéraux expliquent cette rapide croissance économique comme étant le résulta de la politique d'exportation et d'ouverture économique basée sur des investissements étrangers mise au point par la Banque Mondiale. Or, la situation est plus complexe. Il faut y ajouter une dure répression des mouvements politiques et économiques de travailleurs et de paysans, le rôle de l'Etat dans la dépréciation des prix de produits agricoles, permettant ainsi aux propriètaires fonciers et aux usuriers d'exploiter les petites paysans et d'accumuler un capital et la strategie d'ouverture du marché incluant un mécanisme d'accululation basé sur l'exploitation illégale du travail forcé des femmes et des enfants, et ce particulièrement dans l'industrie du sexe.

    L'appauvrissement des paysans et l'exploitation intensive et sans protection du travail ont caracterisé le décollage économique du pays, sans tradition de formation de capital et de développement technique. Le gouvernement mène une politique de privatisations et de flexibilité du travil, qui a provoqué une réaction populaire alliant organisations ouvrières, encore très fiable at autres mouvements sociaux-