La dégradation de l’économie cubaine qui a suivi la désintégration du système socialiste soviétique de 1989 a imposé d’importantes mesures d’ajustement économique, mesures encore aggravées par le drame politique que représente cette chute et ses effets pour la société cubaine. L’obligation de se réorienter vers les mécanismes de fonctionnement de l’économie de marché ne signifie cependant pas, dans le cas cubain, un processus de privatisation arbitraire de l’économie dans le cadre d’une transition incontrôlée vers le marché capitaliste. Au contraire, il s’articule sur le désir de s’assurer que la propriété, le contrôle et la capacité d’auto-détermination de l’Etat S intérieure et extérieure S restent prédominants. Il est donc plus correct de parler d’une tentative d’implantation d’une économie socialiste à caractère mixte au sein de laquelle le système socio-économique cubain pourra utiliser les mécanismes du marché sans pour autant devoir y succomber. Néanmoins, les réformes entreprises et qui doivent conduire à la mixité de l’économie cubaine vont inévitablement induire des conséquences et des déformations sociales importantes, risquant même de dénaturer définitivement le sens du processus de transformation révolutionnaire.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados