Arrondissement de Poitiers, Francia
Desde al menos finales del siglo XVIII, había en España una corriente de opinión que, aunque no cuestionaba la existencia de la nobleza en sí, era muy crítica hacia cierto tipo de hidalgos, vistos como ociosos, pobres e inútiles a la sociedad. En la primera mitad del siglo XIX, esta crítica se extendió a la “aristocracia”, es decir la elite nobiliaria titulada. Si esta crítica hacia los títulos de Castilla no es sorprendente por parte de los liberales progresistas, lo es más viniendo de los liberales moderados o de posicionamientos aún más conservadores. Este trabajo quiere ser una contribución a la Historia de las culturas políticas españolas de la primera mitad del siglo XIX, y presenta el discurso hostil a la nobleza durante este periodo. Se trata de ver en qué medida este discurso mayoritario orientó el liberalismo español mientras sus defensores organizaban la sociedad pos-revolucionaria.
Depuis au moins la fin du XVIIIe siècle, il existait en Espagne un courant d’opinion qui, s’il ne remettait pas en cause l’existence même de la noblesse, était très critique envers certains hidalgos, présentés comme oisifs, pauvres et inutiles à la société. Dans la première moitié du XIXe siècle, ce discours critique s’élargit à une dénonciation parfois virulente de « l’aristocratie », l’élite de l’ordre, assimilable aux détenteurs d’un titre de noblesse (titre de Castille). Si la critique n’est pas surprenante de la part des libéraux progressistes, elle l’est plus de la part des libéraux modérés ou de positionnements plus conservateurs. Ce travail, qui se veut une contribution à l’Histoire des cultures politiques espagnoles du premier XIXe siècle, présente le discours hostile à la noblesse durant cette période. Il s’agira de voir comment ce discours majoritaire orienta le libéralisme espagnol au moment où ses défenseurs organisaient la société issue de la révolution.
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