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Resumen de La religion, véritable credo du discours franquiste: traduction, censure et adaptation idéologique de La Terre, d’Émile Zola

Purificación Meseguer Cutillas

  • English

    Foreign literature was a threat to Franco’s Spain. Translations produced at that time were subjected to a thorough vetting aimed at identifying subversive content. Censors were free to redact or even rewrite entire passages of works considered potentially dangerous. Through the study of literary translations published during this period, it is possible to observe the extent to which dissident or anti-establishment ideas could be neutralized or transformed into discourses that were benevolent to the ruling power. Most of these foreign works have been re-translated since the end of the dictatorship; others, however, still circulate in the censored form in which they were published. This is the case of Émile Zola’s La Terre: the novel, which attracted the wrath of critics and authorities in Paris, London, and Rome for its supposed immorality, even obscenity, was translated twice into Spanish during Franco’s dictatorship. However, in these versions, the most problematic passages are those with religious content. The anti-religious feelings characteristic of the peasant community depicted in this novel from the Rougon-Macquart series is significantly distorted, and the accompanying phenomenon of de-christianization at times gives way, in the two translations, to a strengthening of Christian values. Through the analysis of these versions in line with Francoist orthodoxy, this study aims to reconstruct the micro-history of Zola’s great peasant novel in the context of its importation into the literary system framed by the Spanish dictatorship, by examining the processes of reception, censorship, and appropriation to which it was subjected in order to ensure its ideological conformity.

  • français

    La littérature étrangère n’a cessé de représenter une menace pour l’Espagne franquiste. Les traductions produites à l’époque étaient systématiquement soumises à un examen destiné à détecter tout contenu subversif. Les censeurs avaient alors tout le loisir de caviarder ou même de réécrire des passages entiers d’oeuvres considérées comme potentiellement dangereuses. Par le biais de l’étude des traductions littéraires réalisées durant cette époque, il est possible d’observer dans quelle mesure les idées dissidentes ou contraires à l’ordre établi pouvaient ainsi être neutralisées, ou tout bonnement transformées en discours bienveillants envers le pouvoir en place. La plupart de ces oeuvres étrangères ont été retraduites depuis la fin de la dictature : certaines, cependant, circulent encore sous la forme censurée qui leur fut alors donnée. C’est le cas de La Terre, d’Émile Zola : ce roman, qui s’est attiré les foudres de la critique et des autorités à Paris, à Londres ou à Rome, pour son supposé caractère immoral voire tout à fait obscène, a donné lieu, en plein franquisme, à deux versions en espagnol. Pourtant, dans celles-ci, c’est manifestement le traitement de la question religieuse qui a posé le plus problème. Le sentiment antireligieux qui plane sur la communauté paysanne dépeinte dans cet épisode des Rougon-Macquart est complètement détourné, et le phénomène de déchristianisation qui s’y produit laisse même place, dans les deux traductions, à un renforcement de la foi. À travers l’analyse de ces versions en phase avec l’orthodoxie franquiste, cette étude a pour objet de reconstruire la micro-histoire du grand roman paysan de Zola dans le contexte de son importation au sein du système littéraire encadré par la dictature espagnole, en envisageant les processus de réception, de conditionnement et d’appropriation auxquels il a été soumis afin d’en assurer la conformité idéologique.


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