La fonction de l’image du chien dans la République de Platon

• Montoya, María Del Pilar ^[1]
  1. [1] University of Puerto Rico System

     University of Puerto Rico System

     Puerto Rico

     
• Localización: Logos: Anales del Seminario de Metafísica, ISSN 1575-6866, Nº 56, 1, 2023, págs. 67-81
• Idioma: francés
• Títulos paralelos:
  • The function of the image of the dog in Plato’s Republic
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• Resumen
  • English

    Among the activities essential to the survival and equilibrium of Callipolis, the city described in the Republic, political and military functions occupy a predominant place. To this extent, their exercise is conditional on the possession of a certain number of physical, moral and intellectual qualities, among which is a proportionate mixture of two opposing character traits: gentleness and aggressiveness. To confirm the coexistence of this curious mixture in an individual, Socrates evokes the image of a pedigree dog, in which the coexistence of these two qualities is expressed in its docility towards its masters and its hostility towards strangers. The image of the dog plays a decisive role in the Republic in that it allows Socrates to demonstrate the naturalness of his project and to justify the radical methods for perfecting the genos assigned to political and military functions. The aim of this article is to analyse the theoretical implications of the use of this image as a model of the political order and the way of life of the guardians of the Republic and the way in which this image intervenes in the construction of a conception of physis which, far from being univocal, varies according to the needs of the Socratic argument.

  • français

    Parmi les activités indispensables à la survie et à l’équilibre de Callipolis, la cité décrite dans la République, les fonctions politiques et militaires occupent une place prépondérante. Dans cette mesure, leur exercice est conditionné à la possession d’un certain nombre de qualités physiques, morales et intellectuelles parmi lesquelles un mélange proportionné de deux traits de caractère opposées : la douceur et l’agressivité. Pour confirmer la coexistence de ce curieux mélange chez un individu, Socrate évoque l'image d'un chien de race, chez qui la coexistence de ces deux qualités s’exprime dans sa docilité envers ses maîtres et son hostilité envers les étrangers. L’image du chien joue un roll décisif dans la République en ce qu’elle permet à Socrate de démontrer le caractère naturel de son projet et de justifier la radicalité des méthodes destinées au perfectionnement du génos affecté aux fonctions politiques et militaires. L’objectif de cet article est d’analyser les incidences théoriques de l’emploi de cette image comme modèle de l’ordre politique et du genre de vie des gardiens de la République et la manière dont cette image intervient dans la construction d’une conception de la phusis qui, loin d’être univoque, varie selon les besoins de l’argumentation socratique.