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Un savoir sur la frontière: le « dieu unique » de Xénophane entre la Grèce et la Perse

  • Autores: André Sauge
  • Localización: Diálogos, ISSN 0012-2122, Vol. 51, Nº. 105, 2020, págs. 75-92
  • Idioma: francés
  • Enlaces
  • Resumen
    • English

      Xenophanes occupies a special place among the Sages of the archaic Greek period: he is the only one who, after leaving his homeland of Colophon, is said to have led a wandering life in Magna Graecia (Sicily and South of Italy) and exercised the profession of itinerant bard there. It is assumed that Xenophanes left his homeland to flee Persian domination. However, Diogenes Laertius clearly suggests that he was in fact banned, probably at the time when a lieutenant of Cyrus was invading Greek cities on the Asian coast. Some fragments which represent most significantly what his thought could have been, affirm the uniqueness of a God who governs the cosmos by his thought. It is likely that the Sage built such a conception of the divine on the zoroastrian model of Ahura Mazda, a model that could, moreover, support the spirit of conquest of the Achaemenids, even before the time of Cyrus the Great. The model of a single god as the sole sovereign of things and men, was incompatible with the universe of Greek thought and the organization of Greek civic space. The follower of such a model could only move himself in the margins of his society, as an ironic observer, mocking beliefs and mores.

    • français

      Parmi les Sages de la période grecque archaïque, Xénophane occupe une place à part : il serait le seul qui, après avoir quitté sa patrie, Colophon, aurait mené, en Grande Grèce (Sicile et Sud de l’Italie) une vie errante et y aurait exercé le métier d’aède itinérant. Il aurait quitté sa patrie pour fuir la domination Perse. Diogène Laërce laisse clairement entendre qu’il a été, en vérité, banni, probablement à l’époque où un lieutenant de Cyrus investissait les cités grecques sur la côte asiatique. Quelques fragments, les plus significatifs de ce que pouvait être sa pensée, affirment le caractère unique d’un Dieu qui gouverne le cosmos par sa pensée. On peut considérer comme probable que le Sage a construit une telle conception du divin sur le modèle zoroastrien d’Ahura Mazda, un modèle qui a pu, par ailleurs, supporter l’esprit de conquête des Achéménides, et cela dès avant même l’époque de Cyrus le grand. Or le modèle d’un dieu unique, unique souverain des choses et des hommes, était incompatible avec l’univers de pensée et l’organisation de l’espace civique grecs. L’adepte d’un tel modèle ne pouvait se mouvoir que dans les marges, en observateur ironique, se raillant des croyances et des mœurs.


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