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Resumen de De l’archéologie à l’expertise patrimoniale: Dialogues et incompréhensions autour du projet d’inventaire et de sauvegarde des patrimoines de l’oasis de Figuig au Maroc.

Laurence Gillot

  • English

    This paper presents an archaeological and heritage inventory project in the oasis of Figuig in Morocco, based on our own field experience, the archives of the mission and a socio-economic and historical approach of Moroccan archeology. This program, carried out since 2006 by French and Moroccan researchers, with the support of the municipality of Figuig and the associations, has the characteristics of the “new archaeology”: a social, collaborative and applied discipline, in which various actions are deployed to value and valorize the archaeological heritage. Despite the late and off-center character of the excavations carried out at Figuig, the article shows how this site testifies the way in which archeology is practiced, today, and sometimes with difficulties, in Morocco. With limited resources, and a relative public support, favoring a few large programs in selected sites to the detriment of so many others, archeology in Morocco is both heir to a long tradition established at the time of the Protectorates, and the fruit of a local and national development which has enabled it to renew itself. On the field, actors with multiple cultures encounter. Thus, their varying relationship to ruins can be a source of misunderstandings and conflicts. Ultimately, it would seem that the issue facing Moroccan archeology is not so much to escape the various uses to which it may be subject as to train a generation of researchers aware of these “horizons of expectation,” and able to dialogue with other forms of expertise.

  • français

    Le présent article rend compte de la conduite d’un chantier archéologique et d’inventaire patrimonial dans l’oasis de Figuig au Maroc, à partir de notre propre expérience de direction du chantier, des archives de la mission et d’une lecture socio-historique de l’archéologie marocaine. Ce programme, porté depuis 2006 par des chercheurs français et marocains, avec le soutien de la municipalité de Figuig et du secteur associatif, a toutes les caractéristiques de la “nouvelle archéologie”: sociale, collaborative et appliquée, où à côté des programmes scientifiques, sont déployées diverses actions participant à la mise en valeur du patrimoine archéologique. Malgré le caractère tardif et périphérique des fouilles menées à Figuig, l’article montre comment ce chantier donne à voir la manière dont l’archéologie se pratique, aujourd’hui, et non sans difficultés, au Maroc. Avec de faibles moyens, et un soutien public relatif, privilégiant quelques grands programmes et sites au détriment de tant d’autres, l’archéologie au Maroc est à la fois héritière d’une longue tradition instaurée à l’époque des Protectorats, et le fruit d’un développement local et national qui lui a permis de se renouveler. Sur le terrain, se côtoient des acteurs aux cultures multiples, dont le rapport aux ruines varie et peut être source d’incompréhensions et de conflits. In fine, il semblerait que l’enjeu auquel l’archéologie marocaine se voit confrontée n’est pas tant d’échapper aux diverses instrumentalisations dont elle peut faire l’objet que de former une génération de chercheurs conscients de ces horizons d’attente, et à même de dialoguer avec d’autres formes d’expertise.


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