Does Balzac’s legal reality have a principally historical value or does it instead reflect something more like the “poetic license” used for the history in Les Chouans? If so, what is this poetically altered reality ? The possible answers found in Le Colonel Chabert, L’Interdiction and other novels show that writing the law in realist fiction requires imagination, invention and illusion — everything that is the absolute opposite of the terse, lapidary prose of the Napoleonic codes. In thus sounding the depths of La Comédie humaine, this article takes an approach originating in law but centered on literature. This is the opposite of the customary process of critics coming from the legal academy: the article reads the law to reveal a few of the secrets of Balzac’s creative process. This approach focuses on neither legal history nor Justice, but only on the literary text itself without any polemic, political or other agenda
La réalité juridique de Balzac possède-t-elle seulement une valeur historique ou relève-t-elle plutôt d’une « poétique infidélité faite à l’histoire » ( Les Chouans) ? Quelle est cette poétique, cette réalité déformée ? Les réponses que l’on trouve dans Le Colonel Chabert, L’Interdiction et d’autres romans montrent que, même si l’on écrit le droit de façon réaliste, il faut de l’imagination, de l’invention, de l’illusion — tout le contraire des articles lapidaires des codes. En sondant les profondeurs de La Comédie humaine, nous tentons une approche à partir du droit mais centrée sur la littérature. Ce faisant, nous inversons le processus habituel des critiques venant des facultés de droit : nous lisons le droit afin de révéler quelques-uns des secrets de la création balzacienne et de ce qui, dans le texte littéraire, ne saurait se réduire à une dimension didactique ou illustrative
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