Habituellement, les "pronoms personnels" sont considérés comme équivalents, à l’expression de la personne près, bien entendu. Autrement dit, je (me, moi) est considéré référer à la "première personne" (avec sa définition propre) comme tu (te, toi) réfère à la deuxième personne (avec sa définition propre), sans autre distinction. Or les deux pronoms s’opposent par des propriétés qu’il est difficile d’expliquer par l’opposition de personne : ainsi, l’impératif n’existe que pour tu (alors que l’on peut fort bien s’engager soi-même à faire quelque chose), et la question par inversion est toujours naturelle pour tu, alors qu’elle est souvent problématique pour je (ce qui n’empêche pas que l’on puisse s’interroger soi-même). L’hypothèse retenue est que, ce que refuse le sujet je, ce sont des prédicats non validés, et que par conséquent, ce qui distingue je et tu, outre la désignation de la personne, c’est que je suppose en propre l’assertion.
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