Le scénario durassien Hiroshima mon amour (1960) met en évidence une relation étroite entre la mémoire et l’oubli, véhiculée à travers une quête d’identité. L’idée de cette article vise à prouver que l’auteure se sert d’une histoire amoureuse d’une femme dans un lieu de mémoire collective pour se pencher sur la mémoire individuelle d’un être qui par l’évocation des expériences du passé affronte son traumatisme personnel. Nous chercherons à démontrer que l’interpénétration des deux concepts, mise en scène par différentes temporalités, traduit également l’aliénation d’un individu qui, suite à un amour tragique, ne peut échapper ni au souvenir ni à l’oubli. Ainsi, cette étude nous amènera à constater que par la répétition de la même histoire la mémoire fait revivre des situations douloureuses pendant que l’oubli conserve sa valeur positive car, même s’il est associé à une vacuité, il permet de commencer une nouvelle vie et d’envisager un avenir prometteur.
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