De l’usage de la « crise » dans les essais de vulgarisation d’histoire économique au Chili (1860-1960)

• Stéphane Boisard ^[1]
  1. [1] Université Sorbonne Nouvelle Paris 3
• Localización: Amérique latine histoire et mémoire: Les Cahiers ALHIM, ISSN-e 1777-5175, Nº. 28, 2014 (Ejemplar dedicado a: Construction de l'État-Nation et développement économique et social au Chili (1811-1976) / Nathalie Jammet Arias (dir.), Alvar De la Llosa (dir.), Enrique Fernández Domingo (dir.))
• Idioma: francés
• Enlaces
  • Texto completo
• Resumen
  • English

    From Jean Gustave Courcelle Seneuil’s Tratado teórico y práctico de economía política published in Chile in 1859 to the Chicago Boys’ Ladrillo, which inspired the military putschits of 1973, the « laissez-faire, laissez-passer » economic doctrine seems to have been the panacea of all the problems of the chilean economy. Nevertheless, in between these two essays, most of the intellectuals who worked on the chilean economic history criticized this theory. Whatever their ideological families, they all offered a negative interpretation of the developpement of the nation, going from « inferiority » (F. Encina) or « failure » (A. Pinto) to « eternal » (C. Keller) or « integral » (J. Ahumada) crisis. This article explores the social representations system that sustains some of the economic popularizing work from the catholic conservative thought at the end of the XIXe century to nationalist essays of the intelectual generation of the Century, ending by the structuralist theories of the 1960’s.

  • français

    Du Tratado teórico y práctico de economía política de Jean Gustave Courcelle Seneuil publié au Chili en 1859 au Ladrillo des économistes néo-classiques formés à Chicago à partir de 1955 qui inspireront les militaires putschistes de 1973, la doctrine économique du « laissez-faire, laissez-passer » semble être la panacée à tous les maux de l’économie chilienne. Cependant entre ces deux essais, la très grande majorité des penseurs et passeurs de l’économie n’a eu de cesse de la critiquer. Quel que soit leur filiation intellectuelle et idéologique, ils ont offert une lecture négative de l’histoire chilienne et du développement de la nation allant de l’infériorité (F. Encina) ou l’échec (A. Pinto) à la crise éternelle (C. Keller) ou intégrale (J. Ahumada). Cet article explore le système de représentations sociales qui se fait jour dans quelques ouvrages de vulgarisation économique depuis la pensée catholique conservatrice de la fin du XIXe siècle aux théories structuralistes des années 1960 en passant par les essais nationalistes qui nourrissent la génération du Centenaire.