Cet article étudie les effets de la migration sur une cellule familiale en s’appuyant sur un roman de Luisa Carnés, El eslabón perdido, qui reflète en bonne partie le vécu de l’auteur, elle-même exilée au Mexique après la défaite de la république espagnole en 1939. Alors qu’à partir de 1951, tout espoir de retour semble perdu, le personnage principal n’est pourtant pas parvenu à s’adapter. Il en va tout autrement pour ses deux enfants arrivés jeunes. L’exil a donc brisé la cellule familiale, le père apparaissant comme le maillon manquant de la structure. L’ambigüité des rapports interfamiliaux a néanmoins débouché, dans le cas de Carnés, sur une fidélité de du fils Ramon à l’héritage républicain de sa mère, preuve peut-être que l’exil met, certes, à l’épreuve les liens intergénérationnels, mais ne parvient pas toujours à les détruire.
This article studies the effects of the migration on a family throuth a novel, El eslabón perdido, based on Luisa Carnes’s personal experience of exil in Mexico after the defeat of the Spanish republic in 1939. While from 1951, any hope of return seems lost, the central figure did not succeed in adapting himself. It goes quite otherwise for the two children who arrived in Mexico when the were young kids. The exile breaks the family, the father appearing as the lacking link. Nevertheless the ambigüity of the family relationships after the exile, Ramon, the son of Luisa Carnes, seems to have shown his loyalty to family values, proving maybe this way that the exile is a test for the family links but does not necessarily succeed in breaking them.
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