Néomuralisme et militantisme féministe dans l’Argentine du XXIe siècle

• Caroline Prévost ^[1]
  1. [1] Michel de Montaigne University Bordeaux 3

     Michel de Montaigne University Bordeaux 3

     Arrondissement de Bordeaux, Francia

     
• Localización: Amérique latine histoire et mémoire: Les Cahiers ALHIM, ISSN-e 1777-5175, Nº. 41, 2021 (Ejemplar dedicado a: Territoires féministes en Amérique latine : voix périphériques / Cristina Castellano (dir.), Nathalie Ludec (dir.))
• Idioma: francés
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  • English

    The emergence of the Ni una menos movement in 2015 marks the beginning of a new feminist momentum in Argentina and, more broadly, throughout the Latin American sub-continent. From then on, a young female generation of artist-activists took over public spaces in order to turn them into forums for citizen expression, participation and deliberation. Among the performances, graffiti and stencils, a particularly prolific mural production dresses various cities in the country, including those on the periphery. As a place for meetings and demands, urban spaces are being coloured, projecting a political renewal in favour of female emancipation. Nevertheless, the work of these women muralists remains on the fringes of artistic academism and cannot count on any real support from the public authorities. Therefore, in this article, we will try to demonstrate how the feminist mural aesthetics they deploy contribute, from regional spaces, to the enrichment of an (inter)national artistic activism.

  • français

    L’émergence du mouvement Ni una menos en 2015 marque le début d’un nouvel élan féministe en Argentine et, plus largement, dans l’ensemble du sous-continent latino-américain. Dès lors, une jeune génération féminine d’artistes-activistes s’empare des espaces publics afin d’en faire des forums d’expression, de participation et de délibération citoyens. Parmi les performances, les graffiti et les pochoirs, une production murale particulièrement prolifère habille différentes villes du pays, y compris celles de la périphérie. Lieu de réunion et de revendication, les espaces urbains se colorent, projetant un renouveau politique en faveur de l’émancipation féminine. Néanmoins, le travail de ces femmes muralistes demeure en marge du champ culturel académique et ne peut compter sur un véritable soutien des autorités publiques. C’est pourquoi nous nous attacherons à démontrer, dans cet article, en quoi l’esthétique murale féministe qu’elles déploient contribue, depuis des espaces régionaux, à l’enrichissement d’un activisme artistique (inter)national.