París, Francia
Considered as signum of poisoning by treatises on poisons written in Western Late Medieval Europe, colour takes also place among the skills that help preserving from poisoning because some stones are seen as able to reveal the presence of poison by changing or losing its colour when they are put on table, near-by plates or glasses. From several specialized texts and books of natural philosophy, this paper aims to know how the authors explained chromatic changes of stones in front of poison, if they believed in it and if their advices were heard and followed in late medieval courts.
Élément corporel pris en compte parmi les effets prêtés aux empoisonnements par la littérature spécialisée qui se développe en Occident à partir de la fin du xiiie s., la couleur y occupe aussi une place de quelque importance au titre de la préservation des victimes potentielles du poison. Non que la couleur des remèdes se voie dotée d’une quelconque vertu antidotaire qui serait articulée avec la couleur du venenum, mais parce que la mutation coloris de certains corps minéraux révèle la présence d’une substance toxique dans un plat ou une coupe. À partir d’un corpus de textes vénénologiques assortis de quelques écrits de philosophie naturelle, cette étude les usages de la couleur préconisés dans la lutte contre la toxicatio par les productions savantes en se demandant quelle pensée « chromatique » est développée par les auteurs et quel écho reçoivent ces préconisations dans les pratiques des cours de la fin du Moyen Âge.
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