Focusing on the discourses of post-dictatorial memory in Chile and Argentina, this paper aims to question the problem of collective identity, highlighting its contradictions and fracture points. More specifically, it shows how the “ontological anchoring” of the “thematic roles” (hero, resistance fighter; tyrant, torturer), essential for the construction of the historical and judicial narrative, is questioned by the micro-narratives that reveal the inherent complexities of the individuals who embody them. Between collaboration under constraint, dissidence, Stockholm syndrome and “survivor’s shame”, this paper examines the multiplicity of “enunciating instances” which, upstream of the collective actors, lead us to problematize the very concept of “identity”, and to dissociate its different fields of manifestation (historical, juridical, political, intersubjective, intimate...).
Afin de remettre en cause le problème de l’identité collective, le présent essai prend pour objet les discours de la mémoire post-dictature au Chili et en Argentine, dont il souligne les contradictions et les points de fracture. On voudrait montrer ici comment “l’ancrage ontologique” des “rôles thématiques” (héros, militant de la résistance, tyran, tortionnaire), essentiel pour l’engendrement des récits historique et judiciaire, se voit questionné par les micro-récits dévoilant la complexité immanente aux individus qui leur prêtent une concrétude corporelle. Entre collaboration contrainte, dissidence, Syndrome de Stockholm et “honte du survivant”, cet article passe en revue les multiples “instances énonçantes” qui, en amont des acteurs collectifs, nous font problématiser le concept même d’une “identité”, tout en dissociant ses différents domaines de manifestation (historique, juridique, politique, intersubjectif, intime...).
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