Depuis 1973 l'auteur a mené des recherches sur la gêne attribuée au bruit et le vécu du monde sonore ; il passe en revue ces travaux anciens, tous axés sur la signification des bruits. Sa conclusion principale est que cette dimension sémantique est très largement à l'origine de la gêne. Le bruit constitue un commode support projectif pour des insatisfactions personnelles ou groupales d'ordre social, familial ou individuel. Dans le domaine de l'habitat 80 % des conflits concernent des intensités sonores moyennes, et cette gêne corrèle bien avec l'IQV (" indicateur de qualité de vie ") utilisé par l'auteur. Cependant, dans les sites fortement nuisancés (riverains d'aéroports), l'IQV montre que beaucoup de personnes, même parmi celles qui ont la meilleure qualité de vie sociale, familiale, somatique et psychique, sont réellement très gênées par les survols constants des avions. Au niveau psychanalytique, la signification centrale du bruit selon Freud (la " scène primitive ") doit désormais être complétée par d'autres niveaux de significations inconscientes, davantage archaïques.
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