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Resumen de Le christianisme oriental à l'époque ottomane: Du postcolonial au global (1960-2020)

Bernard Heyberger

  • English

    As a result of the place assigned to them in colonial and then postcolonial ideologies, the Christians of the Middle East were long relegated to the margins of historiography. Nevertheless, much has changed in the last two decades, and considering minorities, whether Christian or other, is currently an epistemologically rewarding way to approach Middle Eastern and Mediterranean societies. This article reviews the historiography on the subject since the 1960s, showing its progressive investment by historians of the early modern era. What was termed “economic and social history” avoided treating minorities as a specific issue. On the contrary, with the emergence of the history of mentalités in the 1990s, the study of Eastern Christians became integral to research into “popular religion” and “shared religion,” making it possible to highlight similarities and interactions between Christianity and Islam. Today, the diasporic structure of most Eastern Christian societies, with small groups linked by networks of mobile individuals, offers an interesting canvas for microhistorical studies that contribute to a global history which includes the Mediterranean. Finally, considering Eastern Christians as actors in the construction of knowledge about the Orient foregrounds a relational approach that challenges a one-dimensional focus on the European centers of knowledge production supporting imperialist aims.

  • français

    Du fait de la place qui leur a été assignée dans l’idéologie coloniale, puis dans la lutte anticoloniale, les chrétiens du Proche-Orient, en tant qu’objet d’étude, sont longtemps restés à la marge de l’historiographie académique. La situation a néanmoins changé depuis une vingtaine d’années, et la prise en compte des minorités, chrétiennes et autres, s’avère à présent riche d’un point de vue épistémologique pour l’étude des sociétés du Proche-Orient et de la Méditerranée. Cet article retrace l’historiographie du sujet depuis les années 1960, pour montrer comment il a été progressivement investi par les historiens de la période moderne. L’histoire économique et sociale n’a pas voulu faire des minorités un objet d’études spécifique. À partir des années 1990, au contraire, dans une approche d’histoire des mentalités, l’étude des chrétiens est entrée dans le champ de recherche de la « religion populaire » et des « religions partagées », montrant ainsi les similitudes et les interactions entre chrétiens et musulmans. Les chrétiens, formant de petits groupes diasporiques, reliés par des individus mobiles constitués en réseaux, se prêtent désormais bien à des études microhistoriques, qui livrent d’utiles éléments de compréhension pour une histoire globale incluant la Méditerranée. Enfin, leur prise en compte en tant qu’acteurs permet une approche relationnelle de la construction des savoirs sur l’Orient, qui remet en cause une vision unidimensionnelle, axée sur les centres européens du savoir au service de l’impérialisme.


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