La certification sociale à bord des navires de commerce, une garantie pour les droits des marins?

• Emmanuel Cornée ^[1] ; Awa Sam Lefebvre ^[2]
  1. [1] ENSM Le Havre, France
  2. [2] ENSM Nantes, France
• Localización: Seafarers, an international labour market in perspective / coord. por Patrick Chaumette, 2016, ISBN 978-84-15176-67-1, págs. 203-216
• Idioma: francés
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• Resumen
  • English

    The effective character of the adopted work standards challenges each company which wishes to give a direction and life to the legal requirements on which it takes positions. With a view to effective application, the Maritime Labour Convention, 2006 (MLC, 2006) integrated in its provisions the principle of registered certification of the ships, with the aim of facilitating the measurement of its effectiveness while making it possible to reduce the existing differences in good practice between the flags and shipowners. From this angle, certification brings more rationality and rigour to the shipowners’ practices and is thus presented in the form of a innovative device for respecting seafarers’ rights. This major achievement for seafarers’ rights should not occult the reality of some shipowners’ practices being extremely reprehensible. The competitive environment in which maritime work exists is not sufficient justification. These repetitive practices highlight the need for continuous improvement of any international requirement of certification whose finality is to enforce the legal protection created for the seafarers’s benefit.

  • français

    Le caractère effectif des normes de travail adoptées défie chaque société, souhaitant donner une direction et de la vie aux exigences juridiques instituées. En vue d’une application effective, la convention du travail maritime de 2006 (CTM, 2006) a intégré dans ses dispositions le principe de la certification sociale des navires dont la finalité est d’être un outil pour faciliter la mesure de son efficacité, tout en permettant de réduire les différences existantes entre les pavillons et les armateurs ayant de bonnes pratiques, et tous les autres. Sous cet angle, la certification apporte plus de rationalité et d’exigences dans les pratiques des armateurs et se présente donc sous la forme d’un dispositif innovant pour le respect des droits des gens de mer. Cette innovation majeure pour les droits des gens de mer ne doit pas occulter la réalité de certaines pratiques répréhensibles d’armateurs. L’environnement concurrentiel dans lequel intervient le travail maritime ne rend pas tout justifiable.

    Ces pratiques répétées soulignent la nécessité d’une amélioration continue de toute exigence de certification internationale dont la finalité est de faire respecter les protections juridiques créées au profit des gens de mer.