Une forme de biographie chorégraphiée par le fragment. Autour de Degas Danse Dessin de Paul Valéry

• Autores: Marine Kisiel
• Localización: Romantisme: Revue du dix-neuvieme siecle, ISSN 0048-8593, Nº 193, 2021 (Ejemplar dedicado a: Chorégraphies), págs. 84-95
• Idioma: francés
• Texto completo no disponible (Saber más ...)
• Resumen
  • English

    When Paul Valéry published Degas Danse Dessin in 1936, he was reminiscing upon his friendship with Edgar Degas. The book, which vindicates discontinuity and aggregation, was first published as a series of loose sheets, and advertised itself as a “kind of monologue” where Valéry promised to deliver memories and reflections. In fact, the work sketches a kind of pas de deux between Degas and Valéry, text and image, drawing and dance, where the author associates the art of the painter and the mechanisms of creation with a “sacred dance” and connects drawing, understood to be a series of signs, with a form of written language Valéry is in charge of decoding. This paper shows how the DDD, a sort of biography choreographed in fragments, links two forms of creation – that of Degas, that of Valéry – and analyses through the "dance of the painter" the spiritual dance Valéry puts at the heart of everything

  • français

    Lorsqu’il publie Degas Danse Dessin en 1936, Paul Valéry revient sur l’amitié qui l’a lié à Edgar Degas. Son texte, placé sous le signe de la discontinuité et de l’agrégation, est tout d’abord publié en feuilles, et s’annonce aussitôt comme « une manière de monologue » où Valéry promet d’égrener souvenirs et réflexions. De fait, l’ouvrage dessine un véritable pas de deux entre Valéry et Degas, le texte et l’image, le dessin et la danse, où l’art du peintre et les mécanismes de la création sont associés par l’auteur à une « danse sacrée », et le dessin, compris comme une suite de signes, à une écriture et à un langage que Valéry s’emploie à décrypter. Cet essai s’attache à analyser comment le DDD, sorte de biographie chorégraphiée par le fragment, noue entre elles deux formes de création – celle de Degas, celle de Valéry – et analyse, à travers la « danse du peintre », celle de l’esprit que Valéry place au coeur de tout