Ṣamt al-iḥtijāj: al-ḥaraka al-Dighūliyya wamuzāharāt nuwanbir 1944 bial-Maghrib

• Autores: Jilali El Adnani
• Localización: Hesperis Tamuda, ISSN 0018-1005, Nº. 56, 1, 2021 (Ejemplar dedicado a: 'Archive and Gender' in North-African Societies), págs. 59-76
• Idioma: árabe
• Títulos paralelos:
  • Le silence de la contestation: Le mouvement gaulliste et les manifestations de novembre 1944 au Maroc
  • Ṣamt al-iḥtijāj: al-ḥaraka al-Dighūliyya wamuzāharāt nuwanbir 1944 bial-MaghribThe Silence of the Protest:The Gaullist Movement and the Protests of November 1944 in Morocco
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• Resumen
  • English

    This paper explores the issue of Moroccan women’s struggle for independence that was suppressed by the French colonial authorities and disregarded by both Moroccan and foreign historians. The colonizers attempted to separate between the Moroccan political parties and the king by pretending to initiate themselves social, economic and political reforms in the country. At the end of WW2, France had to face the alliance of European and Moroccan women who protested throughout the month of November 1944 to demand their rights. What were then the forms and results of this protest movement?This article tackles this type of query in order to shed light on the reasons behind the silence that surrounded the massive women’s protests in Moroccan cities starting from Casablanca on 10 November 1944. These protests continued for twenty days and their repercussions continued until December 10 of the same year. How were the voices of tens of thousands of women protesters turned into silence and were revealed only in the secret political reports that circulated among the Resident-General Gabriel Puaux and three other generals: General Georges Catroux, the commander of North African military forces, his assistant Georges Spillman and General de Gaulle?

  • français

    Cette étude vise à dévoiler un pan de la lutte féminine dont les échos ont été étouffés par les autorités coloniales et qui n’a pas été pris en considération par les chercheurs marocains ou étrangers. Alors que les autorités du Protectorat cherchaient à prévenir toute alliance entre le sultan et le mouvement national en feignant d’appliquer une politique de réformes, ces mêmes autorités furent contraintes de faire face à un mouvement de protestation de femmes marocaines et européennes lors de la deuxième guerre mondiale. Quels étaient les formes prises et les résultats réalisés par ce mouvement? Notre souci est d’expliquer les raisons du silence qui a entouré cet événement, pourtant signalé dans plusieurs villes du pays entre le 10 novembre et le mois de décembre 1944. Comment on a pu étouffer la voix de milliers de protestataires dont l’écho est resté confiné dans les rapports secrets échangés entre le Résident général Puaux et de grands généraux et futures figures de la libération de la France: Le général Catroux, le futur général Spillman et le général De Gaulle?