Aux yeux des voyageurs des XVIe et XVIIe siècles, les Carpates entourant la principauté de Transylvanie, État vassal de l’Empire ottoman, ressemblaient à un rempart, franchissable seulement par ses portes : les cols. En temps de paix, ces lieux de passage étaient bien gardés pour surveiller le trafic et percevoir des taxes. En temps de guerre, ils l’étaient pour arrêter ou retarder les intrusions des troupes étrangères (turques, valaques, moldaves, tartares ou impériales). La bonne garde était assurée par les soldats du prince (Sicules, Saxons et Hongrois), mais les places fortes veillant sur certains cols étaient parfois administrées par la communauté sicule ou la communauté saxonne. Cette configuration obligeait le prince à faire pression pour garantir sa mainmise sur le commandement et la logistique des garnisons.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados