Si la guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697) voit l’institution des milices, destinées à accroître l’effectif de l’infanterie française, des troupes légères apparaissent aussi pour protéger les frontières, à l’initiative des généraux ou des gouverneurs. Un demi-siècle plus tôt, les armées subissent les incursions de miquelets espagnols dans les Pyrénées : contrebandiers ou muletiers, mués en partisans, s’infiltrent dans les lignes, pillent les convois logistiques, massacrent les détachements isolés. Pour parer à ce danger, le duc de Noailles, chef de l’armée de Catalogne, lève 6 compagnies de fusiliers ou arquebusiers de montagne en Roussillon (1689). À travers les archives A1 du Service historique de la Défense, nous examinerons les caractéristiques de ces « miquelets français », spécialisés dans la reconnaissance, la protection des itinéraires, la contreguérilla, et qui constituent parmi les premières troupes de montagne en France.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados