Des communs à l’en-commun: Quelle écopoétique ?

• Rémi Astruc ^[1] ; Émeline Baudet ^[2]
  1. [1] Cergy Paris Université, Francia
  2. [2] Sorbonne Nouvelle, Francia
• Localización: Littérature, ISSN-e 1958-5926, ISSN 0047-4800, Nº 201, 2021 (Ejemplar dedicado a: Zones á dire. Pour une écopoétique transculturelle), págs. 24-37
• Idioma: francés
• Títulos paralelos:
  • From the Commons to the Communal: Which ecopoetics ?
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• Resumen
  • English

    Considering literature as a share-out, thanks to the pooling of a meaning that emerges only through the critical and solitary discussion which constitutes reading, amounts to thumb one’s nose at any trend to privatization that would seek to tear apart and split up our world. This comes down to deny formally all those who turn any intimate and social sphere into quantifiable, convertible, and exchangeable objects in ever larger markets. As we propose here, guided by our reading Leonora Miano, Zakes Mda and Antoine Volodine, favoring literature with that power to be a common, by the establishment of the Community through the very gesture of its reception (reading), leads us to understand that the resource from which the latter is born, is in essence inalienable.

  • français

    Faire de la littérature un partage, à travers la mise en commun d’un sens qui n’émerge qu’à la faveur de cette discussion critique et solitaire qu’est la lecture, revient à adresser un pied de nez magistral à toutes les entreprises de privatisation qui déchirent et morcellent notre monde. C’est un ultime démenti à tous ceux qui font de l’ensemble des sphères intime et sociale des objets quantifiables, convertibles et échangeables sur des marchés sans cesse plus vastes. Reconnaître à la littérature, comme nous le proposons ici, guidés en cela par la lecture de Leonora Miano, Zakes Mda et Antoine Volodine, ce pouvoir d’être un commun, à travers la Communauté qui s’institue dans le geste même de sa réception, c’est comprendre que la ressource à partir de laquelle cette dernière se dresse est, par essence, inappropriable.