Dès son début, la pensée scientifique européenne se méfie de la langue. Elle se veut universelle et, en effet, semble l’être dans son monolinguisme grec ou latin. Mais, avec la découverte des langues vulgaires et des langues du monde et de leurs sémantiques particulières, cet universalisme est en danger. Une nouvelle langue scientifique doit être créée. La philosophie scientifique moderne exige de dépasser la langue naturelle, de transformer les mots en signes.
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