Ayuda
Ir al contenido

Dialnet


Les principes du sens commun face à la norme de l’évidence

  • Autores: Angélique Thébert
  • Localización: Revue philosophique de la France et de l'etranger, ISSN 0035-3833, Nº. 1, 2021 (Ejemplar dedicado a: La normativité du sens commun), págs. 49-70
  • Idioma: francés
  • Títulos paralelos:
    • The Principles of Common Sense in the Light of the Norm of Evidence
  • Enlaces
  • Resumen
    • English

      Anyone who wants to believe correctly should obey the evidentialist rule, according to which one ought to believe that p if and only if one has sufficient reasons to believe that it is true that p. Otherwise, doubt is required. However, there are beliefs which do not respect this rule: the principles of common sense. I show that though we firmly believe them, while we do not have sufficient reasons in favour of their truth, this attitude is not intellectually illegitimate. For instance, we are entitled to maintain our belief that our intellectual powers are reliable, despite the lack of sufficient reasons to believe, even despite reasons to doubt. As a consequence, we are not doomed to choose between the suspension of judgment and the fideistic idea according to which the principles of common sense pertain to faith (construed as distinct from beliefs). In order to escape this dilemma, I defend the Reidian idea that the principles of common sense are genuine beliefs which we trust, or in which we have faith. According to this view, faith is not an answer to doubt, a leap that one is resolved to do for want of anything better. It is a primitive faith, without which one could not assess the evidence. This leads to conclude that 1) one is entitled to maintain it while one is aware of reasons to doubt, because such a faith is not grounded on reasons, and that 2) the compatibility with principles of common sense is a doxastic rule which takes priority over the evidentialist rule.

    • français

      Quiconque veut croire de manière appropriée devrait obéir à la règle de l’évidence qui veut que l’on croie que p si et seulement si l’on a des raisons suffisantes de croire qu’il est vrai que p. En tout autre cas, le doute s’impose. Pourtant, il existe des croyances qui ne respectent pas cette règle : les principes du sens commun. Même si nous croyons en eux sans disposer de raisons suffisantes pour attester de leur vérité, cette attitude n’est pas intellectuellement illégitime. Ainsi, nous sommes en droit de croire que nos pouvoirs intellectuels sont fiables, à défaut de disposer de raisons suffisantes, et même en dépit de raisons de douter. Nous n’avons pas à choisir entre la suspension du jugement et la thèse fidéiste selon laquelle les principes du sens commun relèvent de la foi, conçue comme étant distincte des croyances. L’idée de Reid que les principes du sens commun sont des croyances authentiques en lesquelles nous avons confiance ou foi permet d’échapper à ce dilemme : la foi n’est pas une réponse au doute, un saut qu’on décide de faire faute de mieux. C’est une foi primitive, sans laquelle on ne peut pas évaluer l’évidence. Il en résulte que 1) une telle foi peut être conservée en dépit de raisons de douter, car elle n’est pas acquise du fait de raisons et 2) la compatibilité avec les principes du sens commun est une règle doxastique qui a priorité sur la règle de l’évidence.


Fundación Dialnet

Dialnet Plus

  • Más información sobre Dialnet Plus

Opciones de compartir

Opciones de entorno