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Neoclasicismo, dilemas y equilibrio

  • Autores: Javier Cenicacelaya Marijuan (col.)
  • Localización: Olaguíbel: el arquitecto de Vitoria, 2005, ISBN 84-609-4755-6, págs. 9-35
  • Idioma: español
  • Títulos paralelos:
    • Neoklasizismoa, dilemak eta oreka
  • Texto completo no disponible (Saber más ...)
  • Resumen
    • français

      La personnalité d'Olaguíbel apparait pendant la période de transition entre le baroque classiciste et l'architecture connue comme néoclassique.

      Sous le nom d'architecture néoclassique, sont répertoriés les édifices cons truits a partir des dernieres décennies d u XVllle siecle jusqu'aux premieres années du XIXe siecle. Ce sont des réalisations d'auteurs de différentes généra tions, et de mentalités également distinctes, certains ayant connu cette période intermédiaire allant d'une tradition baroque déséqui!ibrée a l'acceptation de nouvelles idées, et les autres les ayant vécues largement acceptées, voire meme épuisées. Les ouvrages restent liés par des langages qui ont en commun la remé moration de l'antique (le classique) a partir de points de vue différents.

      Olaguíbel exécutera une série de magnifiques ouvrages qui affichent un certain air festif (d'origine baroque tardif),sans parvenir a l'austérité et a la sévé rité d'un classicisme consolidé. C'est dans ce sens, un architecte faisant preuve d'une maitrise épurée,d'une exceptionnelle élégance dans le paysage basque et espagnol, et étonnamment méconnu, quand il pourrait étre comparé sans aucune exagération a Jacques Ange Gabriel, architecte de Louis XV, et auteur d'ouvrages sophistiqués et fort élégants.

      La naissance de l'architecture, que nous nous entendons a nommer néoclassique, ne se prod uit pas bien entendu a un moment donné, mais surgit a des moments différents selon le pays. Dans le cas du Pays Basque, davantage lié a l'Espagne, elle apparait plus tardivement que da ns le reste de l'Europe, et son inertie la fait durer jusqu'a la fin de la premiere moitié du XIXe siecle. La renais sance des arts a toujours été le fruit d'une réaction au baroque et au rococo, et en Espagne,a l'architecture connue sous le nom de"churrigueresque'.

      Mais si le rejet du baroque tardif, et du rococo voire méme du baroque das sique reste évident, la réponse et l'alternative proposées aux modalités exis tantes ne l'étaient pas tant.

      La recherche débute a la fin de la premiere moitié des années 1700. C'est une quéte partant de positions toujours moralisantes, pour la plupart intransi geantes et s'affrontant souvent. En premier lieu, sur le terrain de la critique, oU la variété des propositions vont d u radicalisme de Laugier et de ceux que l'on appelaient les rigoristes aux positions pl us affranchies de Piranese ou d'Adam,en passant par les"fonctionnalistes" disciples de Lodoli, ou des lectures de l'idéa!iste Winckelmann. Cette variété renferme la graine méme de la destruction d'un art qui se prétendait parfait et d urable, aux princi pes immua bles, et aux références solides; sto'lque, pur et ennob!issant.

      La revendication de liberté de l'individu en vue de comprendre et d'expli quer l'univers, que le Siécle de la Raison proclame, renferme les príncipes de la modernité.

      L'héritage du riche débat des Lumieres,de la quéte d'un équili bre entre les différentes options que les dilemmes faisaient surgir, entre raison et goüt, histoire et nature, etc. a été traduit dans des ouvrages construits, d'une qualité remar quable et d'une cohérence notable, qui comme je l'ai dit, ont été baptisés sous le nom d'architecture néoclassique.

      Nous pouvons y déceler des architectes espagnols significatifs tels que Juan de Villanueva, qui comme Olaguibel, n'a pas été suffisamment reconnu au niveau internationa!, en dépit de l'exceptionnelle qua!ité de son ceuvre.

      L'intense débat d u XVllle siecle laisse entrevoir !a difficulté de la transition du monde de l'Ancien Régime aux Temps modernes.Tant de certitudes contes tées, et pourtant, fondamentales pour la tradition classique. Les dilemmes que le Siècle des Lumières tente d'élucider,créeront une société éminemment civilisée, dans laquelle les valeurs laïques et civiles primeront sur toutes les autres,dans la recherche d'une société plus juste.

      Mais le point d'équilibre n'a pas existé, uniquement dans l'environnement;

      l'architecture pl us influencée par la pratique et la réalité, malgré les divagations théoriques, se matérialisera sous des formes diverses, absentes, et tres souvent issues de la meme dialectique que les Lumieres, et le Siècle de la Raison renfer ment. II est malgré tout intéressant d'observer ce légat construit, témoin muet, situé parfois dans des endroits d'une incompara ble beauté, et datant d'une époque difficile pour le pays. On peut percevoir les palpitations de l'Europe de la fin du XVI lle siècle,dans ce réduit du continent. Des palpitations qui débouchent, lorsque !e nouveau siecle est déja commencé, sur le déploiement du style Empire et du Romantisme,dont nous trouvons des restes dans une architecture caracté risée en terre basque par son extraordinaire austérité

    • English

      Olaguíbel appears in the transition from classicist baroque to what we know as neoclassical architecture.

      The term neoclassical architecture applies to buildings erected in the course of the period that covers the final decades of the 18th-century and stretches well into the 19th.

      A product of several generations, it spans different mentalities. Some buildings belong to that period of transition from the established baroque tradition to the acceptance of new ideas, others show these ideas to have been already widely accepted, even exhausted.

      They are linked together by languages that recall antiquity (classicism) from different angles.

      Olaguíbel prod uced a series of magnificent works that maintained a certain festive air of late-baroque origins, deprived of the aridness and severity of a more consolidated classicism.

      In this sense he was an architect of pure mastery and exceptional elegance in the Basque and Spanish scenes, a figure astonishing\y unrecognized far some one we could well compare, without risk of exaggerating, to Louis XV's architect Ange Jacques Gabriel,author of highly sophisticated and elegant buildings.

      The advent of the adventure we agree to call neoclassical did not of course happen at any particular time. lt carne at different moments,depending on the country.l n the Basque Country,!i nked as it is to Spain, the neoclassical came late with respect to the rest of Europe, and its inertia lasted way into the closing years of the first half of the 19th century.

      The reemergence of the arts a\ways carne as a reaction to baroque and rococo, and in Spain to what was known as"churrigueresque"architecture.

      The rejection of late-baroque, rococo, and even classical baroque was clear. Less clear was the response or alternative.

      The search far an answer began at the end of the first half of the 1700s. lt took off from positions that were always of the moralizing kind, in fact usual\y of the intransigent kind, often opposed to one another.This, first in the sphere of criticism, where proposals ranged from the radica\ism of Laugier and the so called rigorists to the less prejudiced postures of Piranesi or Adam, passing through the "functionalist" disciples of Lodoli or the lectures of the idealist Winckelmann. In this variety lies the very seed of the destruction of an art that aspired to be perfect and lasting, of immutable principies and salid references, stoic, pure, and ennobling.

      The Age of Reason's prodamation of the individual's right to freedom to understand and explain the universe bore within it the principies of modernity. The legacy of the rich debate of the Enlightenment, of the quest far a balance between the different choices that the dilemmas presented, between reason and taste, history and nature, etc. was translated into a built wark of supreme quality and caherence that we know as neoclassical architecture.

      Under it we can situate majar Spanish architects like Juan de Villanueva who, like Olaguíbel, produced works of exceptional quality but have not been sufficiently recognized internationally.

      The heated debate of the 18th century shows just how difficult the passage from the Ancien Régime to Modernity was. So many certainties disputed and yet fundamental to classical tradition.

      The dilemmas that the Enlightenment tried to salve created a highly civi Hzed society, one where lay,civilian val ues took priority over others in the quest far a more just society.

      But the point of equilibrium did not really exist. Despite theoretical pursuits, the architecture most contaminated by practice and reality material ized in diverse absent forms, often of the same dialectic that the Enlightenment and the Age of Reason embraced.

      Nevertheless it is interesting to study this built legacy, silent witness, sometimes of hair-raising beauty, of what in our country was a difficult period. Through it one can fee! the pal pitations of late 1Sth-century Europe in this small corner of the continent. Palpitations that by the start of the new century culmi nated in Empire style and romanticism,features of which we find in an architec ture characterized in the Basque Country by extraordinary severity.


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