La question de la subjectivité a été traditionnellement associée à une origine moi-ici-maintenant, notamment représentée par le pronom de première personne et le temps présent, sans parler des indexicaux de temps (maintenant) et de lieu (ici). Or un grand nombre de faits linguistiques, impliquant notamment le style indirect libre, constituent autant d’arguments contre cette représentation classique de la subjectivité. Dans cet article, nous présenterons d’abord la vision classique de la subjectivité issue des travaux de la linguistiques structurale (Benveniste), ensuite l’alternative syntaxique de Banfield, et enfin la relation entre subjectivité et interprétation des énoncés dans une perspective de pragmatique cognitive. Dans la dernière section, nous interrogeons la question de l’encodage linguistique de la subjectivité par les temps verbaux, en discutant le cas particulier du Présent Historique.
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