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« Nous restions les Troubadours de la nature ». D’un lien privilégié à la nature dans quelques familles manouches du Limousin

  • Autores: Jean- Pierre Cavaillé
  • Localización: Ethnologie française, ISSN 0046-2616, Vol. 50, Nº. 3, 2020 (Ejemplar dedicado a: Europe 27 : la fabrication de la citoyenneté européenne), págs. 615-632
  • Idioma: francés
  • Texto completo no disponible (Saber más ...)
  • Resumen
    • español

      A partir del trabajo de un documental realizado sobre la peregrinación « gitana » de Saint-Auvent (Haute-Vienne), de una mayor asistencia de grupos familiares del Limousin y de la lectura de autores gitanos (Doerr y Stimbach) nos preguntamos cual es el sentido dado en el discurso emiémico de la comunidad gitana a la afirmación constantemente reiterada de una proximidad, incluso de una familiaridad, con la naturaleza que los Gadje (no gitanos) no conocerían. Este recorrido nos lleva del análisis de las declaraciones de un amor privilegiado y reciproco de la naturaleza que se percibe como constitutivo de la identidad gitana al examen del vínculo que une este tema de la naturaleza a la memoria.

    • English

      This study is based on documentary film of the “Gypsy” pilgrimage of Saint-Auvent (Haute-Vienne), a long familiarity with many manouche (French Sinti) families in the Limousin region, and a reading of manouche authors (Doerr and Stimbach). It explores the meaning given in this community’s emic speech to the constantly repeated affirmation of a proximity, or even familiarity, with “nature” that is said to be unknown to the “Gadje” (non-Gypsies). We analyze declarations of a privileged and reciprocal love of nature that is said to be constitutive of manouche identity, and examine the link between this theme of nature and the memory, respect and discreet worship of the dead.

    • français

      À partir d’un travail de film documentaire réalisé sur le pèlerinage « gitan » de Saint-Auvent (Haute-Vienne), d’une plus large fréquentation de groupes familiaux du Limousin et de la lecture d’auteurs manouches (Doerr et Stimbach) nous nous interrogeons sur le sens donné dans le discours émique de la communauté manouche limousine à l’affirmation sans cesse réitérée d’une proximité, voire d’une familiarité avec la nature que les Gadjé (non Tsiganes) ne connaîtraient pas. Ce parcours nous conduit de l’analyse des déclarations d’un amour privilégié et réciproque de la nature aperçu comme constitutif de l’identité manouche à l’examen du lien qui unit ce thème de la nature à la mémoire, au respect et en fait au culte discret des défunts.


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