Le bon sens est-il la chose du monde la mieux partagée?: Sens commun et vie ordinaire chez Ōmori Shōzō

• Autores: Michel Dalissier
• Localización: European Journal of Japanese Philosophy: EJJP, ISSN-e 2367-3095, Nº. 3, 2018, págs. 215-244
• Idioma: inglés
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  • Descartes disait que «Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée». Sur cette question, Ōmori Shōzō semble pour le moins partagé. Le sens commun, par lequel nous nous imposons nos visions du temps, de l’autre et de toutes chose, est-il le véritable bon sens? Dans cet article, je me concentre sur son ouvrage intitulé Le temps et le soi. Je me propose d’établir comment le philosophe japonais explore une distinction capitale entre sens commun contemporain et bon sens de la vie ordinaire, laquelle permet de répondre à la problématique d’une manière originale et novatrice. Je montre en outre qu’une telle distinction fournit une clé interprétative insigne pour introduire de manière critique en philosophie la pensée d’Ōmori, en la considérant sous ses aspects iconoclastes, stimulants et imprudents, afin de reconsidérer sa thèse fameuse: «le temps ne coule pas.»