L’article présente une réédition d’une comptabilité, P. Lille I 25 (Ghôran, c. 260-210 av. J.-C.), faisant état de dépenses pour un approvisionnement en bois destiné à une schedia. Alors que les premiers éditeurs hésitaient sur le sens à donner au mot schedia, on propose une relecture du document à la lumière d’un sens technique du terme bien attesté dans le monde grec, à savoir l’assemblage provisoire de bois sous la forme d’un radeau permettant son transport par voie d’eau. Après avoir éclairé les aspects concrets de la pratique du flottage en « train de bois » en allant puiser dans le fonds ethnographique des flotteurs français, on examine ainsi les différents éléments de la comptabilité permettant d’envisager qu’elle concerne la construction d’un radeau dans l’Hérakléopolite : d’après la documentation parallèle et selon toute vraisemblance, les bois de la Vallée ainsi rassemblés auraient alors eu pour destination finale Alexandrie.
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