In spite of superficial similarities, the nominal sentence (jumla ismiyya) according to the Arabic grammatical tradition has little if anything to do with what is usually called by this name in general linguistics since Meillet (1906). It is not characterized by the lack of any verb or copula, but by a topic + predicate (mubtadaˀ + ḫabar) structure, and covers a substantial set of facts, while explaining them in a self-consistent way. This paper discusses how these facts are presented and analyzed in a set of Arabic grammars written in Europe from the 17th century to the present day, raising the issue of the inter-translatability of linguistic categories from one tradition to another.
En dépit de ressemblances superficielles, la phrase nominale (jumla ismiyya) de la tradition grammaticale arabe n’a que peu à voir avec ce qu’il est convenu de nommer ainsi en linguistique générale depuis au moins Meillet (1906). Elle ne se caractérise pas par l’absence de verbe ou de copule, mais par une structure thème + propos (mubtadaˀ + ḫabar), et regroupe un ensemble assez consistant de faits, tout en permettant d’en donner une explication cohérente. Cet article étudie la manière dont ces faits sont présentés et analysés dans un ensemble de grammaires produites en Europe depuis le XVIIe siècle jusqu’à nos jours, posant le problème de l’inter-traductibilité des catégories linguistiques d’une tradition à l’autre.
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