Cet article s’intéresse au sentiment qui lie Louis-René des Forêts à sa langue, en particulier à travers l’analyse stylistique de certains fragments d’Ostinato. Nous insistons sur la dimension socio-politique de la langue, délaissée par la critique, qui se développe chez cet auteur par une sensibilité à l’inflation verbale, caractéristique du monde contemporain (saturation due à la propagande, surenchère médiatique, violence guerrière). La langue de l’écrivain doit lutter contre ces excès pour espérer retrouver une « scansion de l’être », une énergie rythmique et mélodique, que des Forêts assimile à la « toute-puissante sauvagerie » de l’enfance, quitte à tomber dans une misologie paralysante.
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