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Resumen de Rien moins que la dignité: vivre avec Alzheimer

Jean Baubérot

  • Il m’a fallu plusieurs mois pour me décider à écrire cet article, sollicité par plusieurs amis, et je n’ai pu me résoudre à le rédiger en m’exprimant à la première personne. « Presque toi, presque moi », chante, avec justesse, Alain Souchon : il existe toujours un écart entre la réalité empirique, infinie, insondable en tant que telle, et l’univers du langage qui veut la maîtriser. Paradoxalement, je ressens davantage cette non-coïncidence quand il s’agit d’aborder un sujet « vécu » que lorsque je présente mes recherches[1]. La solution a consisté à ressusciter le double que je m’étais inventé lors de mon adolescence, quand j’étais « poète » ! J’avais appelé cet autre moi-même Mag, je ne sais trop pourquoi[2]. Mais j’en ai compris le sens, quelques années plus tard, en découvrant dans Molloy, l’admirable roman de Samuel Beckett, ces deux phrases : « Moi, je l’appelais Mag, quand je devais lui donner un nom. Et si je l’appelais Mag c’était qu’à mon idée sans que j’eusse su dire pourquoi, la lettre g abolissait la syllabe ma, et pour ainsi dire crachait dessus, mieux que tout autre lettre ne l’aurait fait[3]. » Comment mieux exprimer l’ambivalence, la part d’ombre de tout être humain ? De plus, le fait que Mag soit un prénom féminin, était, a posteriori, loin de me déplaire. Voici donc un nouvel épisode des aventures de « Mag ».


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