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Le tribunal du rire. L’Inquisition et la censure de la facétie dans l’Italie post-tridentine (vers 1550-1650)

  • Autores: François Lavie
  • Localización: Revue historique, ISSN 0035-3264, Nº 693, 2020, págs. 131-166
  • Idioma: francés
  • Texto completo no disponible (Saber más ...)
  • Resumen
    • Les récents travaux sur la censure inquisitoriale en Italie nous permettent de mieux cerner les évolutions religieuses et culturelles de la péninsule à l’âge de la Réforme catholique. L’historiographie a jusque-là concentré son attention sur l’édition religieuse et sur des genres littéraires à succès comme les recueils de nouvelles (novellistica). Le présent article s’intéresse à un genre éditorial rarement étudié sous l’angle de la censure, les recueils de facéties et bons mots (facezie e motti). À partir des années 1550, l’Inquisition romaine s’engage dans une stratégie répressive où se mêlent la lutte contre l’hérésie protestante, l’inquiétude face à la profusion de textes en langue vernaculaire et l’influence d’un discours hostile aux œuvres de fiction. La vague de mises à l’index des années 1550-1590 s’accompagne d’autres actions censoriales : contrôle de la librairie, séquestration ou destruction de livres, répression des mauvaises lectures. La documentation archivistique – au demeurant lacunaire – semble indiquer que cette censure préventive et répressive a été d’une sévérité toute relative à l’échelle de la péninsule. Le détour par l’histoire éditoriale de certains recueils suggère que d’autres modalités de censure (réécriture, autocensure, expurgation) ont eu un impact plus profond et durable sur la réception de l’humour en Italie. L’article développe l’exemple des Facetie del Piovano Arlotto et montre que la survie éditoriale du recueil s’est faite au prix d’une série d’expurgations qui ont grandement édulcoré le contenu du recueil.


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