Este trabajo pretende ver la relación existente entre el acto de aconsejar y la realidad de la acción política regia en el reino leonés durante los siglos XI y XII. Como es sabido, el consejo formaba parte de los formulismos vasalláticos –consilium et auxilium– que definían la relación que se establecía entre la nobleza y la monarquía fundamentalmente a través de los juramentos de homenaje en los que la nobleza reconocía, al menos teóricamente, la superioridad del rey como su señor. El monarca, a su vez, por la fidelidad que los nobles le juraban controlaba sus movimientos aunque se veía obligado a recompensarles adecuadamente sus servicios para ganarse su apoyo. Pero a finales del siglo XII, estos formulismos vasalláticos de los que el consilium era un elemento importante se comenzaron a mostrar ineficaces para contrarrestar el poder político de la nobleza y sus movimientos cada vez más autónomos rompiendo su fidelitas con el rey. Paulatinamente la monarquía leonesa utilizó nuevas estrategias de control que, incorporando el Derecho Romano a sus formulaciones teóricas legales, la situó en una posición inmejorable para introducir elementos nuevos de organización y administración del territorio, como los tenentes y merinos regios. Éstas y otras actuaciones fueron determinantes en el fortalecimiento regio que experimentaron los monarcas leoneses durante el siglo XII.
Ce travail porte sur le rapport entre l'acte de conseiller et la réalité de l'action politique royale dans le royaume de León au cours des XIe et XIIe siècles. Le conseil apparaît dans les formules qui, comme “consilium et auxilium”, définissent la relation entre la noblesse et la monarchie, essentiellement dans les serments accompagnant l'hommage vassalique et par lesquels la noblesse reconnaissait, du moins théoriquement, la supériorité du roi en tant que seigneur. Grâce à la fidélité que les nobles lui juraient, le monarque exerçait sur eux un contrôle, mais se voyait obligé de payer leurs services d'une juste récompense afin d'obtenir leur appui. Toutefois, à la fin du XIIe siècle, ces formules exprimant le lien vassalique et dont le consilium était un élément important, devinrent inefficaces pour contrecarrer le pouvoir politique d'une noblesse de plus en plus autonome dans ses mouvements et qui n'hésitait plus à rompre sa fidelitas envers le roi. La monarchie léonaise mit progressivement en place des stratégies de contrôle qui, par l'intégration du Droit Romain à ses formulations théoriques légales, lui permirent d'introduire de nouveaux éléments d'organisation et d'administration du territoire, tels que les tenentes et merinos royaux. Ces choix furent déterminants dans le renforcement du pouvoir des monarques léonais au cours du XIIe siècle.
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