L’installation des clarisses de Mexico, un symbole des tensions au sein de l’Église novo-hispanique (1564-1579)

• Autores: Anne Joyeux
• Localización: E-Spania: Revue électronique d'études hispaniques médiévales, ISSN-e 1951-6169, Nº. 35, 2020 (Ejemplar dedicado a: Arte y Literatura en el Siglo de Oro — Les dynamiques de pouvoir dans les mondes ibériques. Sous la direction de Hélène THIEULIN-PARDO)
• Idioma: francés
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  • español

    Tras instalar sus fundamentos eclesiásticos en Nueva España mediante la acción evangelizadora de las órdenes mendicantes, en la segunda mitad del siglo XVI la Monarquía católica busca implantar definitivamente la Iglesia transfiriendo sus instituciones del Viejo Mundo al Nuevo. Se crean conventos de mujeres en la ciudad de México para acoger a las jóvenes españolas, criollas o nobles indígenas. Pero el Ordinario ocupando cada vez más espacio en la sociedad novohispánica, la creación del convento de monjas Clarisas pone de relieve las tensiones y los juegos de alianzas que impregnan la sociedad colonial. El escándalo en torno a la fundación de aquel convento es el síntoma del declive de las órdenes mendicantes, y más precisamente la de los Frailes menores, frente al auge del brazo secular de la Iglesia.

  • français

    Après avoir posé ses bases ecclésiastiques en Nouvelle-Espagne par le biais des ordres mendiants, la Monarchie catholique cherche, dans la deuxième moitié du XVIe siècle, à installer durablement son Église et à transférer l’organisation et les institutions ecclésiastiques de l’Ancien Monde dans le Nouveau. Dans cette optique, des couvents de femmes sont créés dans la ville de Mexico afin de recueillir les jeunes femmes de la noblesse espagnole, créole ou indienne. Mais dans un contexte où l’Ordinaire occupe une place de plus en plus importante, la création du couvent des sœurs Clarisses met en lumière les tensions et les jeux d’alliances qui traversent la société coloniale. Le scandale qui entoure l’installation des premières Clarisses est le symptôme de la perte de vitesse des ordres mendiants, notamment celui des Frères mineurs, face à la montée en puissance du bras séculier de l’Église.