Resumen de Bouna, une « instabilité permanente » ?: Foncier, autorité et violence post-conflit en Côte d’Ivoire dans la longue durée
- English
The fragility of Côte d’Ivoire’s post-2011 peace is evident in north-eastern Côte d’Ivoire, in Bouna and the town’s surrounding rural environment. Since 2011, tensions between Peul pastoralists, Lobi farmers, and the indigenous Koulango population have grown. In late March 2016, struggles over land-use culminated in a violent confrontation between elements of the Lobi and Peul communities in Bouna that resulted in over 20 dead, 30 injured, and 1,000 displaced from their homes. What explains the precariousness of the post-conflict peace in Bouna? This paper historicises the structural causes of this violence by examining changes in authority relations governing land use over time.
- français
La fragilité de la paix dans la Côte d’Ivoire d’après la crise postélectorale est manifeste dans le nord-est du pays, dans la ville de Bouna et ses campagnes alentours. Depuis 2011, les tensions se sont accrues entre éleveurs peul, agriculteurs lobi et « autochtones » koulango. Fin mars 2016, les luttes pour l’utilisation des terres ont trouvé leur apogée dans un affrontement violent entre membres des communautés lobi et peul à Bouna, qui s’est soldé par plus de vingt morts, trente blessés et mille personnes déplacées. Comment expliquer la précarité de la paix post-conflit à Bouna ? Cet article historicise les causes structurelles de cette violence en analysant les évolutions des relations de pouvoir régissant l’utilisation des terres dans la longue durée.
