« Le caillou a-t-il été retiré du soulier de la République ? »: Réconciliation nationale et réformes constitutionnelles en Côte d’Ivoire

• Autores: Ousmane Zina
• Localización: Afrique contemporaine, ISSN 0002-0478, Nº. 263-264, 2017 (Ejemplar dedicado a: Côte d’Ivoire, le retour de l’éléphant ?), ISBN 9782807390881, págs. 25-39
• Idioma: francés
• Títulos paralelos:
  • ‘Has the pebble been removed from the Republic’s shoe?’: National reconciliation and constitutional reforms in Côte d’Ivoire
• Enlaces
  • Texto completo (htm)
• Resumen
  • English

    This article explores the constitutional issues of the process of reconciliation in Côte d’Ivoire, opting for a close analysis of the constitutional reform undertaken in 2016. The Ivorian Constitution was a major factor in the political crises that have shaken Côte d’Ivoire since the 1990s. Charged with regulating the devolution and exercise of state power, and considered to be a guarantee of sociopolitical stability in the country, Côte d’Ivoire’s basic law has been frequently undermined by bitter power struggles, and subverted by both political compromise and armed violence. Although it is a constant theme in public debate, the Constitution of Côte d’Ivoire does not have any true roots in society, which bars it from becoming an inclusive social contract. Attempts to modify or transform this supreme law, held hostage by political machinations and therefore undertaken with great tentativeness, have delayed the constitution’s reinvention at every attempt, leaving the impression of an unfinished product.

  • français

    Cet article explore les enjeux constitutionnels du processus de réconciliation en Côte d’Ivoire et privilégie l’analyse fine de la réforme constitutionnelle engagée en 2016. La Constitution a été un objet majeur des crises politiques qu’a traversées la Côte d’Ivoire depuis les années 1990. Chargée d’organiser la dévolution et l’exercice du pouvoir d’État et considérée comme la garantie de la stabilité sociopolitique du pays, la loi fondamentale a souvent été malmenée par d’âpres luttes de pouvoir, déclassée tantôt par des compromis politiques tantôt par la violence armée. Quoique constamment présente dans le débat public, la constitution ivoirienne n’a pas de véritable ancrage sociétal, à même d’en faire un contrat social inclusif. Les tentatives de modification ou de transformation de la norme suprême, menées avec beaucoup de balbutiements, parce qu’otages de calculs politiciens, ont chaque fois retardé sa réinvention et laissé un sentiment d’inachevé.