Les inscriptions grecques de Sicile datées entre la fin du vie et la fin du ive siècle av. J.-C. donnent des informations sur l’importance de la terre comme ressource déterminante des rapports entre les colonies grecques de Sicile, et sur le territoire comme lieu d’exercice du pouvoir. À partir de l’analyse des textes épigraphiques, il est possible de réfléchir à une dynamique commune, qui est bien décrite par les sources littéraires et qui est aussi suggérée par la documentation archéologique : la terre est soit une ressource qui pousse les hommes à instituer de nouvelles colonies et qui encourage des rapports entre les centres de la Sicile, soit un lieu et un instrument de l’exercice du pouvoir des tyrans à travers les processus de territorialisation (fondation de colonies), déterritorialisation (transfert des peuples), tout en restant un élément clé de la conscience identitaire du citoyen.
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