Estelle Malavolti, Frédéric Marty
Les lignes directrices sur les aides publiques, modifiées en 2014, ouvrent désormais la possibilité d’aides à l’exploitation. Nous analysons économiquement ces mesures de soutien pour montrer qu’elles peuvent s’avérer rationnelles pour le gestionnaire d’une infrastructure aéroportuaire, et donc être compatibles avec le critère de l’investisseur privé en économie de marché. À cette fin, nous proposons une modélisation de l’aéroport comme une plate-forme biface, exploitant les externalités présentes entre activités aéronautiques et activités commerciales. Nous montrons en outre qu’un lien existe entre l’intensité de l’aide et le mode de régulation ex ante des redevances aéroportuaires. Si ces dernières sont régulées par prix plafonds, la compagnie aérienne dont le pouvoir de négociation est plus élevé pourra s’approprier la plus large part des gains de l’échange.
The guidelines on state aids, issued in 2014, provide simpler start-up aids rules for new routes and open the way to transitory operating aid schemes. These measures as discounts on landing or on terminal charges, can make sense at the economic point of view and can comply with the private market investor principle. For this purpose, we model the airport as a two-sided platform, performing a trade-off between its aeronautical and commercial resources. Furthermore, we put into relief the relationship between the level of the subsidy and the airport’s charges regulation. If regulation uses a price-cap mechanism, the airline may abuse of its negotiation power to extract the main part of the surplus produced by the contract. Conversely, a regulation based on a floor mechanism may allow to limit the capacity of the airline to extract gains and to reduce by way the level of the subsidy needed to balance the airport’s budget.
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