París, Francia
The series on the role of companies in generating the common good, which began in autumn 2018 in Futuribles 426 and continued in issues 427, 429 and 431, resumes in this issue. As this article by Geneviève Ferone Creuzet and Virginie Seghers shows, the subject is nowhere near being exhausted and the process by which a collective interest capitalism will develop is only in its very earliest stages. Above and beyond corporate social responsibility, which has made room for a number of principles that can counterbalance short-termist or strictly financial logics, new forms of company are now developing, better defined and codified in legal terms, which aim to incorporate the mission and aim of contributing to the common good in their articles of association.
The authors of this article, who have participated actively in developing these new company structures in France, show how their specific articles of association have emerged and what they entail. Inspired, in particular, by developments in the USA over the last 10 years, ‘benefit corporations’ and ‘shareholder foundations’ are developing in France, together with other similar structures, enabling companies to reconcile aims of economic profitability with a concern for collective utility. The passing of the PACTE law (Plan of Action for the Growth and Transformation of Enterprises) in spring 2019 attests to the interest among political decision-¬ makers in these changes of model: an encouraging sign, suggesting that the many challenges of this century may be confronted by all the stakeholders at their own particular level—public authorities, citizens and now economic actors of any size or scope.
C’est dans ce numéro que reprend la série consacrée au rôle des entreprises dans la fabrique du bien commun, ouverte à l’automne 2018 (n° 426), puis prolongée dans les numéros 427, 429 et 431 de la revue Futuribles. Car, comme le montre cet article de Geneviève Ferone Creuzet et Virginie Seghers, le sujet est loin d’être épuisé et l’avènement d’un capitalisme d’intérêt collectif n’en est qu’à ses débuts. Outre la responsabilité sociale des entreprises, qui a permis d’intégrer un certain nombre de principes pour contrebalancer les logiques de court terme ou strictement financières, se développent désormais de nouvelles formes d’entreprises, mieux définies et encadrées juridiquement, visant à intégrer des missions et objectifs de contribution au bien commun dans leurs statuts.
Les auteurs, qui ont activement participé au développement de ces nouvelles formes d’entreprises en France, montrent ici comment ont émergé leurs statuts spécifiques et en quoi ils consistent. Inspirées des évolutions survenues en particulier aux États-Unis ces 10 dernières années, des « entreprises à mission » et des « fondations actionnaires » se développent ainsi, notamment, en France, permettant aux entreprises de concilier des objectifs de rentabilité économique avec le souci de l’utilité collective. L’adoption de la loi PACTE (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) au printemps 2019 témoigne de l’intérêt suscité par ces changements de modèle chez les décideurs politiques : un signe encourageant donnant à penser que les nombreux défis de ce siècle peuvent être affrontés par toutes les parties prenantes à leur échelle — pouvoirs publics, citoyens et désormais acteurs économiques, quelle que soit leur envergure…
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