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Resumen de « Je t’aime ! » Faut-il y croire ?

Véronique Nahoum-Grappe

  • English

    This article seeks to describe the contemporary imagery related to the love relationship. Once it has been declared – and the way this is done is crucial – the statement “I love you” is no longer only a speech act that changes the entire situation of the two partners ; it is also a “vow” that is more closely related to belief than to factual information. “I love you” is “forever,” even if that means just for one night, and all of its value as an intimate social event lies in its presumed “truth,” which has to be “believed.” The suspicion that it may be a sham already dwells within the declaration. In a next phase, when the declaration of love has united the couple in marriage, the dramaturgical plausibility of an infidelity situation serves as a sort of robust stereotype. Here, lying becomes the adulterous partner’s main tool, while the other partner becomes the “betrayed” or a “cuckold,” the latter term revealing the social and cultural stigma attached to this position. Yet what happens is very different for the “master” and for the victim of the lie ; contemporary cultural stereotypes about “love” tend to deny that there is any dissymmetry between these two positions.

  • français

    Cet article tente de décrire les imageries contemporaines liées au lien amoureux ; le « je t’aime » une fois déclaré, et la manière est cruciale, est non seulement un acte de langage qui change toute la situation entre les deux partenaires, mais aussi un énoncé de type « votif », plus proche de la croyance que de l’information factuelle : le « je t’aime » est « pour la vie », même le temps d’une nuit., et toute sa valeur d’évènement social-intime nait de sa « vérité » présumée, à laquelle il faut « croire » ; la suspicion de faux se loge déjà dans la déclaration. Dans une phase suivante, quand l’amour déclaré produit le lien de couple conjugalisé, la plausibilité dramaturgique d’une situation de tromperie est de l’ordre du stéréotype robuste : le mensonge alors est l’outil principal du/de la trompeu.r.se, pendant que le/ la trompé.e est en passe devenir « cocu », terme instructif sur le statut culturel peu glorieux de cette position. Pourtant, ce qui se passe est très différent selon que l’on est « maître » ou victime du mensonge et les stéréotypes culturels contemporains sur « l’amour » tendent à dénier toute la dissymétrie entre les deux positions.


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