Seismic disaster strikes Italy with great regularity, on average once every 4-5 years. Despite centuries of detailed historical documentation (from the ancient world down to the 20th century), modern-day Italy still lacks answers capable of limiting future damage. Why? What factors come into play in the complex framework of social and cultural responses to a disaster? The present research offers an historical reflection, sketching the three main types of response provided over a long time-span, categories which have mutually influenced each other: explanation, reconstruction and adaptation. Reconstruction has proved a particularly important historical issue, and poses a serious challenge for the country today. Survival after massive destruction highlights the new relationships between individuals (due to uprooting, unstable accommodation, severance of daily interactions, or to new opportunities, etc.). The local and central authorities are in turn expected to take crucial decisions about the future of the disaster-affected area. But reconstruction is not just about buildings: one has to find a new way to inhabit the damaged areas, and reconstruct urban life. This objective was obvious in the past, but nowadays it requires a social representation of the future and posterity, which seems to be significantly weakened or is lacking altogether.
Les désastres sismiques en Italie sont très fréquents, en moyenne un tous les quatre ou cinq ans. En dépit d'une histoire sismique pluriséculaire (du monde antique jusqu’au XXIe siècle) et bien documentée, il n'y a pas encore, dans la société italienne, de réponse adéquate pour limiter les dommages futurs. Pourquoi ? Quels sont les éléments qui entrent en jeu dans le cadre complexe des réponses culturelles et sociales à un désastre ? Le texte qui suit présente une réflexion historique traçant une esquisse des trois principales catégories de réponses qui ont été apportées dans la longue durée et qui se sont mutuellement influencées : l'explication, la reconstruction et l'adaptation. Les reconstructions représentent, plus particulièrement, un problème historique crucial et posent aujourd'hui un important défi pour le pays. La survie après une grave destruction met en lumière de nouveaux rapports entre individus (dus au déracinement ou à l'instabilité de l'habitat, à la rupture des relations quotidiennes, aux nouvelles opportunités, etc.). Les pouvoirs locaux et centraux sont aussi appelés à faire des choix déterminants pour l'avenir de la région frappée. Mais la capacité à réaliser une reconstruction n'est pas limitée aux bâtiments, il faut en réalité ré-habiter les lieux sinistrés, reconstruire la vie urbaine. Cet objectif était presque évident dans le passé, mais il requiert une représentation sociale de l'avenir et de la postérité qui semble très diminuée sinon absente aujourd'hui.
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