L’office de l’arbitre en arbitrage commercial

• Pierre Mayer ^[1]
  1. [1] Pantheon-Sorbonne University

     Pantheon-Sorbonne University

     París, Francia

     
• Localización: Revue de l'arbitrage: Bulletin du Comité français de l'arbitrage, ISSN 0556-7440, Nº. 1, 2019, págs. 105-115
• Idioma: francés
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• Resumen
  • English

    The existence of criminal proceedings, involving facts which are also the subject matter of arbitral proceedings, essentially raises the question as to whether the rule whereby the criminal action takes precedence over civil proceedings (pursuant to Article 4 of the Criminal Procedure Code) must apply and cause a stay of the arbitral proceedings. According to case law on the issue, which can only be approved, the rule applies to domestic arbitration, but not to international arbitration. This is independent of the possibility which the arbitrator has, both in a domestic and an international arbitration, to stay the proceedings until such time as a criminal judgment has been rendered, whether to benefit indirectly from the greater investigative powers of criminal courts, or to avoid the risk of issuing an award which may subsequently appear inconsistent with the findings in the criminal action and therefore contrary to public policy (whether domestic or international).

  • français

    L'existence d'une instance pénale en cours, portant sur des faits également discutés dans l'instance arbitrale, pose essentiellement la question de savoir si la règle Le Criminel tient le Civil en l'état (art. 4 CPP) doit être respectée et donner lieu à un sursis à rendre la sentence. La jurisprudence, qui ne peut qu'être approuvée, déclare la règle applicable dans l'arbitrage interne, mais l'exclut dans l'arbitrage international. Cela est indépendant de la possibilité ouverte à l'arbitre, tant interne qu'international, de surseoir à statuer jusqu'à ce que la décision pénale soit rendue, soit pour profiter ainsi indirectement des plus grands pouvoirs d'investigation du juge pénal, soit pour éviter le risque de rendre une sentence qui pourrait apparaître par la suite contraire à la qualification pénale des faits et donc contraire à l'ordre public (interne ou international).